LE STAGE
Nous réalisons différents types de missions de conseil visant à réduire l’empreinte carbone des bâtiments, dont certaines se déroulent lors des phases d’exploitation des bâtiments. Dans le cadre de ces missions, nous listons des recommandations, de différentes natures, portant sur les systèmes techniques (principalement chauffage, ventilation, climatisation). Ces recommandations peuvent être de l’ordre du simple re-paramétrage d’un équipement (changer des consignes, des seuils), de la reprogrammation d’automate (changer le programme de fonctionnement d’un équipement) voir des petits travaux (ajout de sondes complémentaires, mise en place de nouvelles régulations…).
Nous avons besoin de mieux valoriser les économies d’énergie associées à chaque type de recommandation. Estimer les économies d’énergie liées à une action permet de mieux justifier sa mise en œuvre, de mieux sensibiliser les interlocuteurs et peut également servir d’argumentaire technique. Des outils de calcul existent déjà, mais ils sont à compléter, développer, structurer. Une rétrospective sur les missions passées doit être faite pour avoir une vision globale de l’impact de ces missions. Votre rôle sera de
Réaliser un inventaire auprès des différents ingénieurs LHIRR des préconisations émises dans les missions passées, les catégoriser, les caractériser, les structurer.
Vous approprier nos outils de calcul feuilles de calcul Excel, scripts Python (notebook) et développer les composants dont nous avons besoin en traduisant simplement les modèles que nous trouvons dans la littérature.
Chiffrer les économies d’énergie sur des préconisations émises, ainsi qu’à l’échelle de missions globales.
Construire des argumentaires énergétiques chiffrés, justifiant de l’intérêt, ou non, de certains principes de fonctionnement des systèmes techniques
DÉTAILS TECHNIQUES
L’exploitation parfaite d’un grand bâtiment tertiaire nécessite une bonne connaissance de l’ensemble des systèmes techniques, dont ceux ayant un impact sur les consommations d’énergie ne constituent qu’une partie. Nous constatons que la qualité de l’exploitation d’un bâtiment, sur le plan énergétique, est le dernier frein à la performance des bâtiments, même pour les sites exemplaires vantant leur performance énergétique. L’amélioration du pilotage et de la régulation des équipements techniques (systèmes de chauffage, ventilation, éclairage, climatisation) associée au remplacement de composants ciblés (ajout de variateurs de vitesse sur les pompes ou ventilateurs par exemple) est le levier le plus efficace pour obtenir une réduction rapide des consommations d’énergie (entre 15 et 40% selon notre expérience).
Les systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation) des grands bâtiments tertiaires, sont une somme de sous-systèmes tous interdépendants, dont le dysfonctionnement de l’un peut rendre inefficace l’autre. Chacun de ces systèmes sont aujourd’hui pilotés automatiquement à l’aide d’automates, avec des logiques de régulation (des programmes) de plus en plus complexe. Mais il n’est pas chose facile que d’estimer les gains d’énergie liée à un changement de pilotage d’un équipement. Il est très rare que l’équipement en question ait un compteur d’énergie, permettant de comparer « avant/après ».
Les outils de simulation traditionnels (simulation thermique dynamique/énergétique) sont conçus en premier lieu le comportement thermique du bâtiment et ne sont pas pratiques pour travailler à l’échelle du système (paramétrage complexe et peu souple, temps de simulation longs). De plus, certaines configurations que nous rencontrons sur le terrain ne sont pas modélisables avec ces outils.